Le manioc est l’aliment de base le plus consommé au Congo. Il est consommé
sous plusieurs formes dont les plus usuelles sont :

  • les tranches de manioc : Racine ignames de manioc pelés, coupés en tranches et bouillies dans l’eau ;
  • le foufou : farine de manioc préparée de façon spécifique ;
  • le pain de manioc : fabriqué à base du manioc rouis. C’est cette dernièreforme qui est la plus répandue. Le pain de manioc est appelé en langues locale Kuanga.

Les premiers européens arrivés au Congo avaient beaucoup de réticence à
consommer les plats locaux. Ces Mindelé (appellation des blancs en langues
locales, au singulier Mundelé) ont, par la suite, commencé à s’intéresser aux mets
locaux. Les curieux les dégustaient auprès des populations locales, les plus
hésitants s’informaient des recettes et faisaient tant bien que mal leur cuisine à la
congolaise.
En ce qui concerne le manioc, compte tenu de la complexité de son processus de
préparation, personne n’osait s’aventurer à le préparer. Tous ceux qui voulaient
le goûter devaient donc manger le manioc préparé par les autochtones.
Les blancs utilisaient le pain comme principal aliment de base et, pour les
congolais, un blanc qui mangeait du manioc devenait plus proche d’eux. Il n’était
donc plus un blanc du pain « Mundelé ya mapa » mais plutôt un blanc du manioc
« Mundelé ya kuanga ». L’appellation Mundelé ya kuanga s’est par la suite élargie
aux métissés. Mais elle était surtout attribuée à tout blanc qui s’approchait
d’avantage des congolais, s’intéressait à leur culture et mangeait leurs plats.